Appareil photo argentique

 

a) un peu d'histoire

L’appareil photo argentique, fit son apparition au début du XIXe siècle. Celui-ci ne profita au début qu’à la pratique professionnelle, puis, peu à peu, toucha l’amateurisme. Cependant, dès le milieu du XIXe siècle, la photographie fut appliquée à l’astronomie, à la biologie, ou à la physiologie et donc s’imposa comme un instrument scientifique indispensable. Aujourd’hui, issue du croisement de l’histoire des sciences, des techniques, de l’art et des medias d’information, la photographie participe pleinement à la modernisation.

Le principe de l’argentique est que les molécules de sels argentiques qui sont réparties uniformément sur le film (pellicule) reçoivent la lumière lors de la prise du cliché et subissent une réaction chimique qui " colorie " la pellicule. Ces molécules sont au nombre de plusieurs millions au cm² (10 millions environs). Le cliché est alors sur la pellicule.

 

b) principe de fonctionnement

Tous les appareils photo argentiques fonctionnent selon le principe fondamental de la chambre noire découvert au XVIe siècle.

Cinq éléments sont nécessaires à l’obtention d’une image photographique :

1- la lumière : énergie rayonnante

2- le sujet : réflecteur de la lumière

3- l’appareil : formateur d’images

4- le film : enregistreur de lumière

5- le traitement : révélateur d’images

Le rôle de l’appareil argentique est de former des images à partir de l’énergie lumineuse en provenance du sujet.

L’appareil est conçu selon le principe de fonctionnement de l’oeil.

 

Dans les deux systèmes, les éléments les plus importants sont parfaitement comparables.

-Le cristallin et la lentille forment les images dans le fond de l’œil et de l’appareil

L’obturateur est un mécanisme à ressort actionné par le déclencheur qui empêche la lumière de pénétrer à l’intérieur de l’appareil, sauf pendant le bref intervalle de l’exposition.

En réglant la vitesse d’obturation et l’ouverture du diaphragme, le photographe obtient ainsi la quantité de lumière qu'il souhaite. Si la vitesse d’obturation est augmentée, il faut compenser en augmentant l’ouverture du diaphragme pour que le film reçoive la même quantité de lumière. Suivant les situations, la vitesse d’obturation ou l’ouverture du diaphragme peut constituer la contrainte.

Le diaphragme est une ouverture ronde située à l’arrière de l’objectif qui fonctionne conjointement avec l’obturateur pour laisser entrer la lumière.

L’ouverture du diaphragme contrôle donc l’intensité de la lumière qui atteint le film, mais permet également de régler la profondeur de champ. Encore appelée zone de netteté, la profondeur de champ correspond à la région dans laquelle les objets enregistrés sur l’image sont parfaitement nets. En diminuant la taille de l’ouverture, on augmente la profondeur de champ et inversement.

c) développement de la pélicule argentique

Le principe

La photographie est une technique faisant appel à des processus chimiques. En effet, la quasi-totalité des procédés photographiques repose sur la sensibilité aux radiations lumineuses des cristaux d’halogénures d’argent, composés chimiques combinant l’argent à un halogène (en général, brome, chlore ou iode). Ainsi, une pellicule photographique noir et blanc est constituée d’une feuille de matière souple, recouverte d’une couche fine d’halogénure d’argent en suspension dans la gélatine.

Lorsque cette pellicule se trouve exposée à la lumière, l’halogénure d’argent subit une transformation chimique, formant sur le film une image latente (phase d’exposition). En plongeant la pellicule dans un agent chimique appelé révélateur, des particules d’argent métallique se forment alors dans les zones exposées à la lumière (phase de développement). Les parties claires du sujet photographié émettant plus de radiations lumineuses que les parties sombres, elles donnent lieu à plus de noircissement que ces dernières. C’est pourquoi l’image ainsi obtenue est appelée négatif, car les tonalités du sujet photographié sont inversées : les zones sombres de la scène apparaissent claires et réciproquement.

Pour restituer l’aspect initial du sujet, les deux opérations d’exposition et de développement sont réitérées afin d’obtenir une image positive reflétant la réalité (phase de tirage).

 

La pellicule couleur

La photographie en couleurs utilise de manière similaire la photosensibilité des halogénures d’argent, en adjoignant aux pellicules des colorants appropriés.

Les pellicules couleur présentent un aspect plus complexe que les pellicules noir et blanc car elles doivent restituer la gamme complète des tonalités en tant que couleurs, et non seulement en termes d’intensité lumineuse. Elles utilisent le principe physique de la trichromie, selon lequel toute couleur perçue par l’œil peut être restituée en mélangeant de manière appropriée les trois couleurs primaires rouge, vert et bleu, ou encore leurs trois couleurs complémentaires respectives cyan (bleu-vert), magenta (rouge violacé) et jaune.